Si l’on s’intéresse à l’origine des soldats tués lors des dix premiers jours de la campagne de France, la région des Hauts-de-France est la plus touchée. 13,4 % des soldats tués durant cette première partie de la guerre sont originaires des Hauts-de-France. Les deux autres régions qui subissent d’importantes pertes sont la Normandie et la région parisienne.

Carte 1 – Origine départementale des soldats tués lors de l’offensive allemande (10-20 mai 1940)

La Bretagne a aussi fournit un important contingent présent dans les combats du Nord et en Belgique. Si le Finistère fournit les marins, ce sont les régions rurales des Côtes d’Armor ou d’Ile et Vilaine qui fournissent l’infanterie. Plus surprenant la Nouvelle Aquitaine est en cinquième position. Ses régiments sont en effet au cœur des combats lors de la percée Allemande.

Tableau 1 – L’origine régionale des soldats décédés lors de l’offensive Allemande (10 mai- 20 mai 1940)

Origine régionale des soldats	Effectifs	Pourcentages	Pourcentages sur exprimés
Hauts-de-France	1 421	11,3	13,4
Normandie	1 165	9,2	11,0
Île-de-France	1 157	9,2	11,0
Bretagne	1 049	8,3	9,9
Nouvelle-Aquitaine	980	7,8	9,3
Grand-Est	905	7,2	8,6
Pays de la Loire	802	6,4	7,6
Auvergne-Rhône-Alpes	711	5,6	6,7
Centre-Val de Loire	627	5,0	5,9
Occitanie	475	3,8	4,5
Bourgogne–Franche-Comté	447	3,5	4,2
Provence-Alpes-Côte d’Azur	159	1,3	1,5
Corse	42	0,3	0,4
Martinique	6	0,0	0,1
Guadeloupe	5	0,0	0,0
Guyane	4	0,0	0,0
La-Réunion	1	0,0	0,0
Indéterminé-France*	610	4,8	5,8
Ensemble	10 566	83,9	100

Pour citer cet article : Claude Dupuy et Paul Maneuvrier-Hervieu, 2020, « L’origine régionale et départementale des soldats tués (10-20 mai 1940) », Les Soldats Oubliés, (année, mois, jour de consultation), consulté depuis http://mortsoublies.fr.